On veut toute faire, tout voir, tout savoir toute de suite, tout le temps tout en même temps.
Avant d'écouter une conférence sur le sujet de l'épuisement, mon conscient me jasait ça : "l'épuisement c'est poche, c'est fif, c'est drab, c'est kétaine, c'est pour les faibles, les p'tites natures, les incompétents, ceux qui n'aiment pas travailler". Une bonne toune quoi, qui mettait bien la table pour l'intérêt de la conférence.
Je ne me suis pas fait parlé d'égocentrisme, de fifure ni de sommeil mais plutôt de ce monde d'information dans lequel nous vivons. Ce monde dans lequel si tu n'as pas su la dernière nouvelle, t'es le premier des crétins, pas lu le best-seller de l'heure, aussi bien être analphabète, pas fait la dernière activité jet-set, t'es out. Ce monde même qui mène à l'épuisement, devant l'ampleur de la tâche que l'on ne termine jamais, celle qui est renouvelée à chaque instant.
Cette conférence est quand même aussi arrivée au moment où je me posais des questions sur les niveaux de fatigue qui existent. J'essayais de nommer le mien, mais je n'arrivais pas à trouver le mot qui vient après épuisement...je ne l'ai pas trouvé d'ailleurs.
Ça ne m'a pas empêché de poursuivre plusieurs choses, avec, peut-être, encore plus d'entêtement qu'avant la conférence. Je me sens toujours aussi épuisée. Mais je me répète sans cesse cette phrase qui revenait dans la conférence "lâcher le riz"...et vous devriez voir, je vous assure que pour les derniers jours de notre vie d'appart, j'ai lâché le riz sur le ménage pas juste un peu...
10 on 10 - Août 2014
Il y a 11 ans
Aucun commentaire:
Publier un commentaire