vendredi, mars 09, 2007

La fiancée cadavérique

Elle est là, translucide. On voit à travers si bien qu'on en oublie sa présence. L'oeil creux reluit fiévreusement de l'éclat de ceux qui savent. On lit le néant dans chacun de ses gestes, une espèce de platitude mortelle qui se saisit de chacun de ses gestes. Assise dans le fond de la salle, pas d'éclat, pas de bruit, pas de son. Tout pour ne pas exister. Si j'avais pu m'approcher, j'aurais sans doute pu dire que même son haleine était aussi froide qu'un matin d'hiver.

La bande de joyeux luron verre à la main et qui s'esclaffe à tout propos détonne. Où plutôt, c'est elle qui ne cadre pas avec la vie : une tristesse mélodramatique, un charme éteint par une odeur de mort. Comme une Midas de malheur, tout ce qu'elle touche se tiédit...puis se refroidit définitivement.


Méfiez-vous des femmes qui n'aiment pas la bonne chère et le bon vin....

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